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31 choses que j'aime - 2022

Dernière mise à jour : 22 avr. 2022

Jour 1. Les haïkus de Jacques

Chaque premier du mois, mon ami, voisin, et poète préféré, Jacques Boulerice, nous offre en cadeau un haïku sur FB. Souvent le texte est accompagné d'une photo prise par sa douce Madeleine. Ces trois vers dictent pour moi le passage du temps, mieux que les calendriers (souvent c'est en lisant la publication que je me dis: oh, déjà un nouveau mois!). C'est ainsi que passent les mois, les saisons et les années: en poésie, avec des vers qui doucement descendent vers moi, comme les gros flocons qui, aujourd'hui, tombent pour nous rappeler que l'hiver n'est pas fini.


Jour 2. The sound of two hands clapping

Je ne parle pas du koan boudiste ici, mais bien du son des mains qui claquent dans une chanson en guise de percussion! Dernièrement, je me suis surprise à écouter en boucle Levitating de Dua Lipa et à noter que les claquements des mains m'apportaient beaucoup beaucoup de joie. Comme si c'était la fête dans ma tête quand je me laissais porter par les rythmes. Il est vrai que cette chanson est entrainante, mais ces sons de clipclap! me rendaient... heureuse?! C'est festif, comme des applaudissements, c'est un peu vintage, c'est même archaïque, ça m'évoque à la fois les jeux de mains de l'enfance (Michel, je t'abandonne-donne-donne) et la gravité des palmas du flamenco. Je pense que tout cela est dû à trop de temps en quarantaine, loin des fêtes, des applaudissements au théâtre, où on vit avec la peur de se toucher les mains. Je vous mets ma toune, mais n'hésitez pas à m'en partager d'autres!


Jour 3. Les carnets


Bonjour, mon nom est Stéphanie Filion et je suis une paper addict.

Je vous parlerai de papier plus tard. Aujourd'hui je parle de carnets. Dans cette photo, vous voyez mes carnets... vierges (sauf un, en bas à droite). Ou presque vierges. Enfin, mes carnets ''pleins'' sont ailleurs. La vérité est que je n'utilise presque plus les carnets pour écrire ou faire de l'aquarelle. Mais cela ne m'empêche pas d'en acheter. Alors forcément.... ils s'accumulent! Si vous m'aimez, vous m'avez probablement déjà offert un carnet. Si je vais en voyage dans votre pays, j'ai probablement cherché partout où acheter des carnets (par exemples, au Liban, je vous le dis: il n'y a pas de carnet!). Ici, à Montréal, j'essaie de ne pas entrer chez Nota Bene, car c'est franchement impossible de ne pas en ressortir avec un calepin. D'ailleurs, la nouvelle qui m'a menée au Jeux de la francophonie au Liban en 2009 se déroule dans une papeterie, et la protagoniste voit des fantômes au milieu des carnets. Enfin, c'est en escale à Munich, dans une boutique Fabriano de l'aéroport (allôôô, une boutique italienne de papier?!) que je me suis procurée l'ensemble de 7 carnets Bouquet, les calepins de couleur qui sont devenus les Carnets de la quarantaine. Ils correspondaient à un rêve que j'avais depuis des années, celui d'acquérir une ensemble de carnets arc-en-ciel, comme les carnets de Marie Papier, rue Vavin à Paris (le petit carnet mauve vient de là, je crois). En effet, depuis 15 ans, j'avais collé dans mon armoire à papier une photo tirée d'un magazine avec les carnets de Marie Papier. Vision board, avant l'heure. Quand j'ai acheté les carnets à Munich, j'avais oublié cette coupure de magazine, c'est en rentrant que j'ai réalisé que j'avais enfin mes carnets multicolores. Puis j'ai décidé de lancer les carnets dans la poste au début de la pandémie (sauf le orange, pergamenata - parchemin). Et ainsi, sont nés les carnets de la quarantaine, que je vais présenter à la Maison de la littérature le 10 mars prochain. Tout ça car je suis accro au papier.




Jour 4. Photo-Roman, une chronique de Gilles Khoury dans l'Orient-le jour


Évidemment, j'aime beaucoup cette idée d'écrire à partir d'une photo. Une photo permet d'évoquer, elle ramène les souvenirs à la surface, elle donne à voir. Les mots apportent des précisions, détaillent le contexte, l'avant, l'après, de ce qui a été saisi dans l'instant. Le Liban me manque, et les textes de Gilles Khoury évoquent une histoire que je ne connais pas, mais qui chaque fois ajoute une fine couche à mon amour indescriptible pour ce pays, comme lorsqu'on regarde les photos de jeunesse de notre amant, en cherchant à trouver dans ce passé ce qui nous aurait conduit à l'aimer.


#31chosesquejaime Jour 5. Une manucure fraiche

En français, quand je dis ''manucure'', veux-je dire ''manicurist'' ou ''manicure'? Bonne question! Ici la manucure est bien sûr ma fille Mathilde, qui travaille depuis une semaine à son compte au salon Club Phnx à St-Henri. Elle est fraîche, ça oui! ahahah! Je suis fière d'elle, de la femme entrepreneure qu'elle est devenue, de la façon qu'elle allie sa méticulosité et sa créativité débordante dans ce métier où elle prend soin des autres, et les fait se sentir bien. Mais revenons à mes ongles, voulez-vous. J'ai toujours rongé mes ongles. Pour mes 30 ans, ma copine Céleste m'avait fait la surprise de me booker un rv pour des faux ongles. Je n'y croyais pas vraiment. Et bien, cela a changé ma vie! J'ai (presque) arrêté ma vilaine habitude, et j'ai découvert le plaisir d'avoir de jolis ongles. Depuis 15 ans, je me fais mes ongles moi-même. J'associe maintenant l'odeur du vernis à un feel-good moment. En vieillissant, je trouve que c'est parfois un défi d'aimer ses mains, mais avec une jolie manucure, je trouve mes mains joyeuses. Et depuis que Mathilde me fait mes ongles au gel, le bonheur dure plusieurs semaines, et je pense à elle chaque fois que je pose mes yeux sur mes doigts (et je l'entends me dire: mets de l'huile sur tes cuticules!!). Quand tes enfants te donnent des conseils, tu sais que ta job est faite!


#31chosesquejaime Jour 6. Surprendre des bribes de conversation

Vendredi dernier, je promenais le chien comme toujours sur le bord de la rivière des Prairies. Il n'y a jamais personne, c'est un luxe total en pleine ville. En tournant le coin de l'école Sophie-Barat, je tombe presque nez à nez avec une mère et son fils de 4-5 ans. Je me range avec Tarka pour les laisser passer sur le petit sentier de neige tapée et je surprends cette bribe de conversation -Un autobus scolaire, c'est quoi? Un autobus avec plein de mini-jouets dedans? -Non, un autobus scolaire, c'est... Et ils sont déjà trop loin pour que je saisisse la suite - je pense tout de même avoir capté le plus précieux! J'adore saisir ces pépites d'or au vol, instants volés de conversations jamais terminées. Parfois c'est insignifiant, parfois c'est cocasse, intriguant. On voudrait les suivre pour en savoir plus. C'est Philippe qui m'a initiée à cet art il a mille ans, il disait souvent qu'on devrait faire un livre de ces bouts de conversations.


#31chosesquejaime Jour 7. Les Croque-livres

Je trouve l'invention tout simplement géniale. Je prends un livre. Je dépose un livre. J'espère que vous habitez dans une ville ou un quartier où vous avez accès à des croque-livres, ces petites boites en bord de rue où les bouquins et revues sont gratuits, libres d'accès. Sur la rue Fleury, à Ahuntsic, j'en ai 3 dans un rayon de 2k, alors parfois j'utilise ce prétexte pour une petite marche avec Tarka: allons voir ce qu'il y a dans le croque-livre. Comme j'aime étudier les bibliothèques des gens quand j'entre dans leur maison, j'aime analyser le contenu toujours changeant des croque-livres. Personnellement, c'est pour moi une riche source de matériel pour mes collages. Les livres qui m'intéressent ne sont pas choisis pour leur trame narrative, mais en général pour leur vieux papier, leurs illustrations inspirantes, et les mots qu'ils renferment (pour la poésie découpée ou raturée). Et comme je fais régulièrement le ménage de ma propre bibliothèque, je vais déposer des livres, en sachant qu'ils trouveront ainsi de nouveaux lecteurs.


Pour ce jour 8, je repartage l’entrée de 2020

Ma fille

Je rentre de Québec où j’ai donné un super atelier de collage à une trentaine de personnes. Je suis dans l’auto et je me demande quelle sera l’entrée du jour. Le goût du silence (pas très à-propos en cette journée des droits de la femme)? Les religieuses? Alors que je mets les pieds dans la maison, ma fille me lance, avec tout son amour: « maman, je suis tellement fière de toi, de ce que tu accomplis, ce que tu crées, c’est merveilleux! Tu as remonté une grande pente depuis ton épuisement de l’an dernier et tu fais des projets super!!! ». Wow, ça fait du bien des fois se faire dire ça! Quelle belle femme de 19 ans elle est devenue! Elle me ressemble mais elle est aussi très différente: et c’est ce que j’aime. Plus tard alors qu’elle se démaquillait, je lui ai parlé de l’article de Catherine Morency sur la violence conjugale, je l’ai prise dans mes bras et lui ai dit: si ça t’arrive, viens me voir, cours vers moi, demande-toi pas ce que je vais penser, je serai toujours là. Ce texte paru sur le site de Radio-Canada me beaucoup fait beaucoup réfléchir car ça peut arriver à toutes les femmes, même nos filles. Elles sont le présent et l’avenir, nos filles. Elles se battent déjà à nos côtés, à 5, 10, 15, 20 ans. Aujourd’hui, ce sont elles que j’aime.


Jour 9. Mon gant de soie brute


D’emblée, je dois le dire : j’ai triché. Ce que vous voyez sur la photo n’est pas mon gant de soie brute rapporté d’Istanbul lors de mon voyage pour les 40 ans. Car voyez-vous, 40 ans, ça commence à faire longtemps, et mon gant, même si j’en prends grand soin, est moins… photogénique! Celui-ci est flambant neuf, je me le suis procuré au Marché Istanbul, boul St-Laurent près de Crémazie (j’adore cet endroit, donc peut-être cela fera l’objet d’une autre entrée?). Si vous avez déjà eu la chance d’aller au hamman, vous savez combien l’expérience est presque traumatisante: on vous frotte avec un gant et du savon noir jusqu’à ce que toute peau morte soit disparue (vous voyez littéralement les rouleaux de peau qui tombent!). Je me rappelle très clairement ma première fois, c’était avec Sandra, au hammam de la Mosquée de Paris et j’ai eu peur que la dame, qui me exfoliait mon décolleté comme on sable une planche de pin, arrache mes grains de beauté. Quand je me frotte moi-même, je n’ai pas la vigueur des pros, mais cela fait tout de même un très grand bien à ma peau, qui, exfoliée, devient toute douce. Voilà un de mes secrets de beauté.


#31chosesquejaime Jour 10. Les projets collectifs

J’aime lancer des projets, des groupes, des challenges. J’aime ça rassembler virtuellement du monde. J’aime créer de la connexion. Je suis une intravertie, alors dans mes projets, les gens connectent à partir d’un thème commun, d’une action faite dans un sens, d’un défi relevé chacun chez soi, d’une création partagée. Ce ne sont jamais des groupes où on se retrouve tous ensemble et on parle: je suis trop sauvage pour ça! J’ai lancé des groupes de menus de la semaine sur fb, des podcasts de femmes sur Cappuccino (j’en reparle sans doute lors d’une entrée), des réalisations vidéo de 1 sec par jour avec la famille. J’en passe! Je n’aime pas juste lancer les projets, j’aime participer à ceux des autres. Hier j’ai répondu OUI à la participation à un projet de 25 000 tuques pour les réfugiés urkrainiens (j’avais participé pour les réfugiés syriens). En février sur Instagram, j’ai travaillé, comme des dizaines de personnes tous les jours, sur un livre accordéon avec le #guylainelab. Ce mois-ci, le groupe de défi 30 jours de photos que j’avais lancé en 2012 fête ses 10 ans et on fait un défi express pour la journée (merci François d’avoir pris ça en main, j’ai de la broue dans le toupette ces temps-ci!). Et aujourd’hui, surtout, je présente le beau projet collectif Les carnets de la quarantaine à la Maison de la littérature, avec à mes côtés des écrivains.es qui ont participé (parmi les 85 personnes fantastiques qui ont mis leur touche à ces petits livres): Annie Landreville, Charles Sagalane et Melissa Verreault. Bref, j’aime quand on crée des choses ensemble, mais avec assez d'espace entre nous pour susciter le désir de se rapprocher, de se connecter.


Jour 11. Mimosa

Aimez-vous comme moi le mimosa? Pas le cocktail, mais la fleur! J’ai un rappel dans mon calendrier fin février : saison du mimosa avec tout plein d’émojis jaunes. J’aime ces fleurs pour leur odeur d’abord. C’est un parfum très subtil, miellé et poudré, pas trop floral, un peu sur le bois. Comme le lilas, les branches sont belles quelques jours seulement après la coupe. C’est pourquoi je demande toujours à la fleuriste quand elle les reçoit, et je passe la journée même.

Mais outre son odeur, regardez-moi ça: des pompons jaunes, c’est la joie. J’ai ajouté à ma bucket list: un voyage à Bormes-les-mimosas durant la saison des fleurs, en février. Il faut aller là où la joie nous appelle.

En attendant, j’écoute la chanson d’Henri Salvador, Bormes-les-Mimosas:

Il y a toujours les trois palmiers devant le mas

Et ce chemin ensoleillé en contrebas


#31chosesquejaime Jour 12. Les lectures de poésie


Hier soir j'étais sur la scène de la Maison de la littérature à Québec pour lire de la poésie. Comme ça faisait longtemps! J'aime TELLEMENT faire des lectures devant public. Quelque chose de magique se passe, le texte vit autrement. D'ailleurs, ce ne sont pas tous les textes qui passent bien sur scène, quand je sais que je vais faire une lecture, je choisis mon texte, je l'ajuste. Cela me reporte en arrière, quand au secondaire et au cegep j'étais dans une troupe de théâtre. C'est tellement exaltant une scène! Mais au contraire du théâtre, quand je lis un de mes textes, je ne joue pas un personnage, je suis simplement une voix (incarnée, certes, c'est plus intéressant!) qui permet de faire vivre la poésie, de la transmettre. Hier j'ai lu quelques-un des textes de mon recueil sur le coeur en cours de travail. Et comme Valérie et moi étions réunies dans la même ville, nous en avons profité pour reprendre un texte de notre spectacle et recueil Jeanne Forever. En sortant de scène, j'ai tout de suite dit à Valérie: il faut refaire ce spectacle! À Paris! Alors je suis prête, j'attends les offres, l'Olympia, nous voici nous voilà. :)



Les Mixtapes.

Je fais exprès de ne pas dire ''playlists'' car pour moi un mixtape renvoie à une cassette, faite avec amour et attention. Si mon père était le roi du mixtape, avec ses tables tournantes dans le sous-sol, mon frère en est assurément le prince. Moi je m'y suis remise dernièrement. Je trouve que l'activité de monter la liste est presque plus plaisante que de l'écouter! Hier soir, invitée chez des copains de Québec, j'ai lancé l'idée de me faire une playlist intitulée Québec-Montréal pour mon retour. Des artistes québécois des années 90. Pourquoi? Parce que. Une fois l'idée lancée, on n'a pas pu se retenir: on a passé la soirée à confectionner la liste. Les chansons ramenaient à notre mémoire plein de souvenirs. Je vous partage la liste (quelques tounes des années 80 se retrouvent sans doute par erreur dans la liste. On rectifiera au besoin... car on se fera une autre playlist pour les années 80, elle s'intitulera Montréal-Québec). Merci Paul et le trio des Forgues, Valérie, Marilyn et Christian.


#31chosesquejaime Jour 14. Les cadeaux

Je suis rentrée de Québec les bras chargés de cadeaux. J'aime les petits cadeaux, j'aime en donner, j'aime en recevoir. Est-ce mon love language*? Oui, mais pas seulement! Donner, c'est facile. Apprendre à recevoir a été pour moi un cheminement. Maintenant je ne dis plus: ''non, non, tu n'aurais pas dû, je ne peux pas accepter, c'était pas nécessaire...''. Maintenant je dis: ''Merci, merci, j'adore les cadeaux!'' Regardez-moi ça toutes les belles choses reçues: un pull italien vintage, un carnet doré, des primeurs littéraires d'écrivains préférés, des exemplaires à tirage limité... C'est magnifique! Moi je vote pour qu'on offre des cadeaux plus souvent, sans attendre les occasions spéciales. Surtout, ce n'est pas nécessaire que ce soit gros. Comme on dit, c'est le geste qui compte. Le geste de donner, mais aussi, de l'autre côté de l'arc du don, celui de recevoir.

*Langages de l'amour: les marques d'amour que sont, dans le désordre, le temps de qualité, les mots d'encouragement et les compliments, le contact physique, les cadeaux et les services. Je suis une polyglotte des langages de l'amour, mais ça, c'est un autre sujet!


Jour 15 Le travail des mains

Hier, j'ai complété mon livre-coeur en confectionnant les couvertures. J'ai appris à faire de la reliure au début des années 2000 avec Margaret Kasper à l'Atelier Soleil, rue Roy. L'atelier est fermée depuis belle lurette. Qu'est devenue Margaret? Elle était si bonne pédagogue et connaissait tout de la reliure. J'ai encore plusieurs feuilles de papier achetées à sa boutique. Mais revenons à mon livre: je n'avais pas vraiment fait de reliure depuis 15 ou 20 ans (tout devient flou avec le temps!). Mais en reproduisant les gestes, en appliquant la colle et pliant le papier, tout m'est revenu: mes mains se souvenaient. C'est incroyable, non? Pendant que j'étais dans mon atelier, on a sonné à la porte. Mon chum répond, referme. Je demande: qui était-ce? Un rémouleur. Quoi?! Je venais tout juste de penser: si je pouvais bien trouver une façon d'aiguiser la lame courbe de ma tranche à papier. Je suis sortie dehors avec d'abord ma lame. Ensuite des ciseaux. Puis, tant qu'à y être, quelques couteaux. Victor, le rémouleur, m'expliquait que mes ciseaux venaient d'une petite ville d'Angleterre, Sheffield, spécialisée dans les épées, les couteaux et les lames de toutes sortes. Il était passionné de son travail, alors moi, la curieuse, j'en profite toujours dans ces cas pour poser beaucoup de questions. Je lui ai demandé la permission de le prendre en photo. J'ai beaucoup d'admiration pour le travail des artisans. Leur savoir transite de la tête aux mains, directement. Avec, peut-être, un petit arrêt au niveau du coeur...


#31chosesquejaime Jour 16. Faire mes produits de beauté naturels. Les offrir.

Je suis un peu granole pour ma peau et je n'utilise que de l'huile d'argan. Dernièrement, je mangeais chez mon amie Catherine Eve et elle me parlais des miracles de l'huile de bourrache pour la nuit. Évidemment, j'ai couru en acheter. En effet, cette huile rend la peau merveilleusement élastique et douce mais elle sent... le salami. Pas de blague, on dirait qu'on s'étend une planche de charcuterie dans le visage avant de se coucher (ok, je suis sensible aux odeurs!). J'ai donc décidé de me confectionner mon propre serum de nuit avec des huiles. Comme j'aime me prendre au sérieux, je l'ai appelé Glow - for amazing and mature skin et je lui ai fait un photoshoot dans la neige! Ensuite j'en ai offerts à Noël aux amies. Il y a quelques années, j'avais fait du beurre corporel au champagne, des lipsticks à la cire d'abeille, des huiles parfumés pour le corps, des parfums solides qui tenaient dans des petits loquets. C'est comme jouer au chimiste, au nez, à l'apothicaire. Ensuite je les offre car le fun, c'est surtout de les concevoir!


#31chosesquejaime31choses Jour 17. Seinfeld

Seinfeld représente pour moi beaucoup de choses, la première est sans doute ma jeune vingtaine . Alors que je rédigeais mon mémoire et Isabelle sa thèse de doctorat, nous finissions toutes deux la journée en écoutant un épisode, pour ensuite se retrouver au gym avenue Mont-Royal. Le premier épisode que j'ai regardé ''live'' est le tout dernier épisode, donc le 14 mai 1998. C'est donc dire que j'ai vu tous les épisodes en rerun. Ensuite, quand je vais chez Isabelle au Brésil, nous avons toujours un rituel d'apéro (eucharistique!) où on mange des chips, on boit du champagne brésilien et on regarde Seinfeld. Et on rit. Les writers de Seinfeld avaient une consigne lors de l'écriture du show: les personnages ne devaient ni apprendre de leur erreurs, ni grandir, ni s'améliorer. Cela en fait des égoïstes et des sans-coeur de la vie quotidienne, et c'est merveilleux. George est évidemment le plus complexe personnage jamais créé, je l'adore. Kramer me fait encore rire aux éclats. Certains épisodes ont vieilli et font grincer des dents, mais sinon, c'est encore très drôle. Il y a aussi de la nostalgie, dans tous ces quiproquos qui ne pourraient arriver aujourd'hui avec un cellulaire (ajoute un tel à ces personnages, il n'y a plus de show!). Maintenant que c'est sur Netflix, j'écoute quelques épisodes avant de m'endormir, car cela ne demande pas tellement d'attention, mon cerveau peut se débrancher. Sauf quand ma créativité reprend le dessus, par exemple, j'ai pensé à une ligne de produits de beauté, inspirée de Seinfeld, qu'en dites-vous? Voici un aperçu de mes produits! Serenity now * Holistic... that sounds right * Put the balm on. * Happy pappy * Butter Silky Smooth * Unwind * Morning mist * Mackinaw peaches * That’s Gold


#31chosesquejaime Jour 18. La 640

Peut-on aimer une route? Certainement. Même une autoroute de banlieue? Ça a ben l'air que oui. Évidemment, quand on est dans l'exercice quotidien de chercher ce qu'on aime, on remarque certains détails. Par exemple, quand je vais à Québec, on me demande souvent: 20 ou 40? Franchement, je ne vois pas la différence, et quand je roule, je ne pourrais même pas dire où je suis. Par contre, cette semaine, en allant voir ma mère Diane à Ste-Thérèse, je suis passée par la 19 pour entrer sur la 640 à BDF et en voyant la belle pancarte verte 640, j'ai pensé : home sweat home. J'aime la 640. J'ai grandi à St-Eustache, je suis allée à l'école secondaire à Terrebonne, au Cegep à Lionel-Groulx, je connais intimement toutes les courbes de cette autoroute. J'y ai appris à conduire: que de virées nocturnes dans la petite voiture manuelle! 640 Ouest: on va vers la maison. 640 Est: on s'en éloigne. Les deux directions ont chacune leur histoire. Elle n'est pas particulièrement belle, la 640, mais je l'aime. Par contre, si on veut parler des belles routes que j'aime, et qui me chuchotent home sweat home à l'oreille: la 158 près de la Ferme Bourgeois, surtout au printemps quand l'eau de la rivière du Nord déborde et les outardes se posent, la côte des Saints à un certain endroit où les branches forment un arc au-dessus de la route et la lumière brille différemment, le chemin du lac Vezeau, quand on sort notre main pour attraper des feuilles, le chemin du lac Papineau, quand on l'aperçoit enfin et on lui dit tous en choeur (même les enfants qui sont maintenant adultes): Bonjour beau lac Papineau! Et vous, quelle est votre route?


#31chosesquejaime Jour 19 Les accords séries-drinks

Si vous regardez la saison 2 de C'est comme ça que je t'aime, il est certain que vous avez envie de boire de la crème de menthe verte. Je vous suggère la Eva, faite par les Subversifs. La Isabelle est aussi excellente, mais elle est claire, et non verte, alors que vraiment... ça prend de la verte pour cette série! J'aime bien avoir le drink qui matche avec ma série : un martini pour Grace and Frankie, un moscow mule pour The Great (mieux encore, un shooter de vodka qu'on lance en criant “Huzzah!”), et bien sûr un cosmo en regardant Sex and the City. Pas obligé que ce soit de l'alcool. Seinfeld? Un Snapple ou un cola diet. Star Trek TNG? Un thé earl grey, évidemment. Faut pas pousser trop la game, par exemple, si vous regardez Breaking bad... c'est non. Mais vous pouvez aussi vous faire un snack en regardant votre émission. Pour revenir à C'est comme ça que je t'aime, je conseille les toasts au cheez whiz sur pain blanc.


#31chosesquejaime 20. Mycologie / les couleurs en latin

Vous savez déjà que j’aime la mycologie. De juin à novembre, je suis dans les bois à chercher des champignons ou absorbée dans mes lectures. Ce sera mon 3e été d’études et je suis prête à me qualifier de débutante-intermédiaire. J’ai tellement tellement à apprendre encore, et c’est ce que j’aime. Je dois perfectionner mon savoir sur les arbres, entre autre. Et mon latin. Par exemple, les champignons ont souvent un adjectif de couleur. Si vous cliquez sur le lien de l’article de Mycoquebec, vous verrez une grille des couleurs: c’est comme un nuancier de couleurs de champignons! Armeniacus (abricot), Atramentarius (noir d’encre), Atropurpureus (pourpre foncé), Atrovirens (vert foncé), Aurantiacus (orangé), Auratus (doré), etc. Pour moi, c’est de la poésie. Et pour illustrer tout cela, je vous mets cette toile aux couleurs magnifiques de Nicolas Patry, portrait avec champignons. J’ai vu l’expo hier, quand on aime la couleur, ça donne le goût de repeindre toute la maison en caeruleus, cinnabarinus et glaucescens!




#31chosesquejaime Jour 21. Mon sac cachou

C'est un sac à courses tout simple. Mais il a une petite histoire. Vous avez tous des objets avec une petite histoire, c'est ce qui fait qu'on s'attache aux objets. Le cachou est un fruit. Ici on ne mange que la noix, mais lors de mes voyages au Brésil, j'ai appris à apprécier le fruit (apprécier est un faible mot, c'est plus comme une obsession quand je suis à Sao Paulo). Pourquoi j'aime ce fruit? Mais parce qu'il n'y en n'a pas chez moi, pardi! Mais aussi: j'aime sa forme de poivron, sa belle couleur orangée, sa chair un peu viandeuse qu'on doit mastiquer longtemps. Et son goût dans les caipirinhas. Ce sac provient de la boutique de Farm Rio, une chaine carioca de vêtements qui a les plus cotons les plus doux, les imprimés les plus flamboyants. En voyage, je prévois toujours un petit (hum hum!) budget pour une visite chez Farm. Lors d'un de mes passages, Isabelle m'a offert ce sac, qu'elle a acheté en cachette alors que j'étais dans une cabine d'essayage. Donc chaque fois que je prends mon sac cachou, tout me revient: l'été, la chair du fruit, les drinks, les imprimés tropicaux et l'amitié précieuse de ma copine chérie.



#31chosesquejaime Jour 22. Rions un peu. A. Les cartoons du New Yorker

En 2021, je voulais ajouter un peu d'analogue dans ma vie. Une des tactiques a été de m'abonner à des revues papier. Dont le New Yorker. Bon, on va pas se mentir: I can't keep up! Le facteur glisse sous ma porte une revue par semaine, les textes sont longs, et très bons, mais je n'arrive pas à lire tout ça. Je ne vais pas renouveler, enfin je ne pense pas. Par contre, je trouve beaucoup de joie dans les cartoons. En fait, je ris à gorge déployée très souvent. Et ça, c'est précieux. Surtout par les temps qui courent, où je pleure dès que je regarde les nouvelles. J'apprécie de plus en plus ce qui me fait rire. Je ne tiens plus rien pour acquis, surtout pas la joie. Quand je rigole dans une soirée entre amis, je les remercie chaudement: merci pour les rires. Les dessins d'humour du New Yorker, qu'on doit chercher en feuilletant les pages, me font beaucoup de bien. Chaque rire arraché à la morosité est un baume en soit, je me demande même si je ne vais pas renouveler mon abonnement, finalement. Pour lire les comics.


#31chosesquejaime Jour 23. Les nouveau-nés

J'aime tout des nouveau-nés: leur odeur de ciel et de petit lait, leurs grimaces, les petits couinements qu'ils font dans leur sommeil: ces mouvements de leur bouche, qui parle un langage secret. Leur petit poids chaud sur moi. Leurs rêves peuplés d'anges. Avant, quand je prenais dans mes bras un nouveau-né, mon utérus envoyait des messages à mon cerveau: j'en veux un! j'en veux un! Thank god, I didn't fall for this! J'aurais eu trop d'enfants. J'aime les nouveau-nés, comme ma grand-mère paternelle les aimait aussi. Ils sont précieux, à peine arrivés sur Terre, ils appartiennent encore à un ailleurs mystérieux et cherchent leurs repères ici. La covid n'a pas aidé les rapprochements avec ces petits êtres vulnérables, mais là je vous le dis: si vous avez un nouveau-né, je serai enchantée de le garder.


#31chosesquejaime Jour 24 Rions un peu B. Les spectacles d'humour

Hier j'étais dans une salle avec 700 personnes, à rire. Depuis quelques mois, mon chum et moi planifions à tour de rôle une sortie mensuelle surprise dite ''d'amoureux'', mais c'est surtout ''qui nous sort de notre routine'' et je dirais même ''de notre maison''. J'ai pris ces billets pour Arnaud Soly en ne connaissant pas vraiment l'humoriste (j'avais vu ses capsules de doublage des joueurs du Canadiens, c'est tout). En m'assoyant en salle hier, je me suis demandée: c'est quand la dernière fois que tu as vu un show d'humour? Quand j'étais jeune, j'ai vu Daniel Lemire, Rock et Belles oreilles. Jacky Mason à Broadway? Voyons, j'ai sûrement vu qqchose depuis les années 90! Ah oui, pour mon anniversaire il y a peut-être 10 ans, j'ai invité des copains à aller au Comedy Nest. Bon, force est de constater que j'ai été trop sérieuse, ou trop casanière. Le rire, dit-on, a des bienfaits sur le système cardiovasculaire, des effets sur la respiration, détend les muscles, diminue la concentration en cortisol dans le sang tout en augmentant la sécrétion d’hormones qui régularisent l’humeur comme la sérotonine et les endorphines. Il y a un effet d'entrainement à être dans une salle, à rire avec des centaines de personnes. Ces temps-ci, je ne vous cacherai pas que j'ai besoin d'un effet d'entrainement, je suis un peu au bout du rouleau de cette pandémie, cette guerre et ce mois de mars. J'accepte ma fatigue. Mais c'est bon, de rire un peu.


#31chosesquejaime Jour 25. Airgasme

Définition: un sentiment de soulagement euphorique lorsque vous retirez votre masque après avoir quitté un magasin ou un autre espace fermé. J'y pense chaque fois que je sors de l'épicerie, en arrachant mon masque dès que j'ai le pied dehors. J'inspire l'air frais et j'ai un airgasme! Mais je ne me plains pas, je pense à ceux qui doivent travailler toute le journée avec un masque. De façon générale, j'apprécie l'air que j'inspire quand je prends une marche, avec Tarka. L'air. C'est simple, mais c'est bon. Julie te souviens-tu de l'air du fleuve qui entrait dans notre chambre l'été dernier à Rivière-du-loup? Ça c'était de l'air deluxe! J'y repense souvent.


#31chosesquejaime Jour 26. Rions un peu C. L'oracle de la semaine

C'est samedi, jour d'épicerie. Alors que je fais la ligne à la caisse, prête à mettre sur ma carte de crédit l'équivalent d'un rein vendu au noir, je cherche des yeux l'oracle de la semaine. Certains se tirent au tarot, d'autres lisent l'avenir dans le marc de café. Moi je cherche l'oracle de la semaine dans les grands titres des revues à potins. De quoi sera faite cette semaine à venir? Je ne suis jamais déçue. Je prends une photo et j'envoie le tout à mes copains.copines sur snapchat. Oui, il faut partager l'oracle! L'oracle de la semaine dernière était évidemment la ''surprise inattendue'' de Suzie Villeneuve dans le 7 jours. Comme je suis certaine que vous l'avez tous déjà vue (elle a beaucoup circulé dans les réseaux sociaux, moi je ne vois pas de mal à utiliser le pléonasme dans l'oracle, la pythie doit bien flasher ses figures de style pour nous annoncer l'avenir), je vous mets l'oracle de la semaine précédente. Ce week-end-là j'étais sur la route, je n'ai pas fait l'épicerie, je n'ai pas passé go, pas dépensé 200$. Mais faut pas s'inquiéter pour moi.


#31chosesquejaime 27. Les culottes Knix

La CEO de Knix, la Canadienne Joanna Griffiths, a levé 53 millions enceinte de jumeaux, en disqualifiant tous les investisseurs qui remettaient en question son habileté à diriger sa compagnie enceinte/jeune mère. Quand j'ai vu passer cette nouvelle il y a un an, je me suis dit: quel est donc son produit, j'ai le goût d'en acheter! Knix vend des sous-vêtements, mais plus particulièrement des culottes absorbantes antifuites (pour les règles, mais pas seulement, comme ils disent si bien: women bleed, sweat and pee). Aucune honte à être une femme, ça fait du bien. En regardant les modèles sur leur site, on voit une diversité corporelle très réaliste, ça aussi, ça fait du bien. Au départ, j'étais un peu réticente à essayer, mais la technologie a tellement évolué, il ne faut pas rester enfermée dans des vieilles habitudes. J'adore mes culottes Knix, elles sont belles, confortables, efficaces, se lavent bien. J'ai plusieurs amies qui sont maintenant vendues à leurs bienfaits! Je vous les conseille, en plus c'est écologique. A ce sujet, vous pouvez bénéficier de subvention avec certaines villes (ou arrondissements), pour des produits d'hygiène féminine durables. Je vous mets le lien (non je ne suis pas payée pour la pub!):


#31chosesquejaime 28. Les drinks sans alcool.

Je ne sais pas vous, mais moi plus je vieillis, moins mon corps métabolise l'alcool. Boire, ça va, c'est le lendemain que ça se gâte. Après 2 verres de vin, j'ai la gueule de bois. Donc, vous avez compris que je regarde la saison 2 de Bridgerton en buvant de la limonade dans des coupes en cristal et non pas du scotch straight up. Sérieusement, l'offre de petits produits sans alcool s'est vraiment diversifiée depuis quelques années. Mes préférés ne sont même pas sur la photo (le martini floreale, merci Jacques!), mais je vous en partage quand même un échantillon. Je bois aussi mon kombucha maison dans des verres à martini. J'aime juste tenir un beau verre, entendre le bruit des glaçons, un pschhht d'une cannette, et avoir le sentiment de finir la journée un drink à la main, en faisant le souper. Avez-vous des produits à me conseiller? Je suis preneuse!


#31chosesquejaime 29. Sourire aux inconnus

Mon chum s'était mis à faire ça après notre déménagement à Ahuntsic. Je riais de lui. On n'est pas en campagne! C'est vrai que très jeunes, on se fait seriner (surtout les femmes), de ne pas parler aux inconnus, pas sourire aux hommes pour ne pas attirer leur attention, blablabla. Mais avec la pandémie, même moi, la sauvage, je me suis mis manquer de contacts humains. Et de sourires. On peut bien sourire avec les yeux sous notre masque, mais c'est pas la même chose. Dans le cours The Science of Well-being (un cours de Yale, mais gratuit sur Coursera) de la professeure Laurie Santos, on apprend que des études ont prouvé que de courtes interactions sociales (parler avec un inconnu dans le métro par exemple) augmentent le bien-être des deux participants à l'interaction. Moi j'avais peur que ça achale le monde ou qu'on ne me réponde pas. Mais comme j'avais des devoirs dans ce cours, je me suis ''forcée'' pendant quelques semaines à interagir avec des inconnus. Et c'est vrai que ça m'a fait du bien. La science a toujours raison. Si jamais vous passez par la campagne à Ahuntsic, soyez pas surpris si y a une madame avec un gros chien noir qui vous sourit.


#31chosesquejaime 30. L'artiste Karine Locatelli

Il y a quelque chose d'indescriptible qui me happe dans le trait de Karine Locatelli. Je l'ai découverte l'été dernier à la Galerie CP à Kamouraska. Puis cet automne, elle avait une expo à la galerie C.O.A. à Montréal. Je n'ai pas pu résister, j'ai acheté un print avec un rehaut de peinture en aérosol, numéroté 4/6... c'était juste après mon anniversaire de 46 ans. C'était un signe. La pièce originale est bien plus grande. Elle s'appelle Trail à orignal et flag. Je n'ai pas encore trouvé l'endroit parfait dans ma maison pour l'accrocher. Je la promène. Je peux me perdre dans ses traits hypnotisants. L'artiste habite Charlevoix et la nature est partout dans son oeuvre. D'ailleurs, elle a fait un beau lactaire saumon qui me tente beaucoup. Il faut les voir en vrai, ses oeuvres. C'est captivant. Je n'en dis pas plus, car j'ai dit que c'était indescriptible. Mais je vous invite à la découvrir par vous-mêmes.



#31chosesquejaime Jour 31. Mes voisins

Hier encore j'hésitais à savoir sur quoi terminer mon mois de mars, mes 31 choses que j'aime. Mais quand je suis sortie après souper pour promener Tarka, je suis tombée sur ma voisine Carole et son beau Newton (un jeune labernois en entrainement pour devenir chien de service), je me suis dit: je vais finir avec les voisins. J'aime mes voisins. J'habite ce quartier bigarré que j'adore grâce à Jacques et Madeleine, qui, lorsque j'ai fait une demande sur fb il y a presque 10 ans, m'ont dit: viens vivre ici, notre copropriétaire vend! Depuis, nous partageons cette belle maison qui a déjà accueilli l'artiste Jordi Bonet (en 1960 il avait fait du sous-sol de cette demeure son atelier de la rue Olympia). Cette année, j'ai découvert une nouvelle voisine extraordinaire, Élise, qui est devenue ma bonne amie. Et quand, un matin tôt au début du mois, je remplissais le coffre de la voiture de mes bagages pour partir vers Québec, j'ai entendu: Booon voyage, Stéééphanie! C'était Guillaume et son beau petit Adam, qui m'envoyaient leurs voeux de bon départ de l'autre côté de la rue. Jacques et Madeleine ont planté des framboises jaunes devant la maison, moi je les arrose, Adam les mange. C'est le cycle du voisinage heureux! A Ahuntsic, mes voisins sont aussi les cardinaux, les moineaux, les outardes, les moufettes, les ratons laveurs gros comme des bébés ours. Quelques coyotes, quelques dindes sauvages. Un épervier de temps à autre, un pic.

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